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Et si l’on parlait de la question qui fâche ?

Le Jura, enfer ou paradis fiscal ? D’aucuns vous diront enfer fiscal car en comparaison avec les autres cantons suisses, il y a comme une évidence implacable à la lecture des différentes statistiques.

Reprenons dans le détail. En Suisse, la concurrence fiscale existe entre les cantons et dans une moindre mesure entre les communes.

Il y a 3 niveaux d’imposition sur le revenu : le premier est le niveau fédéral, ensuite le cantonal et le communal. La pression fiscale en Suisse la plus basse est de 20% et la plus haute 43%.

L’impôt fédéral direct pour les personnes physiques se déterminera selon un barème identique à chaque contribuable suisse, selon qu’il soit célibataire ou marié.

Cependant, il n’en est pas de même pour les impositions des cantons et des communes.

Dans l’étude  » Tout compte fait  » datée du 12 octobre 2012, un couple avec un revenu imposable, sans fortune de frs 100’507.– sera taxé à Baar dans le canton de Zoug à hauteur de CHF 4’570.– annuel et pour le même revenu sur la commune Les Planchettes, dans le canton du Neuchâtel, à CHF 19’446.–. À Saint-Brais, dans le canton du Jura, la facture annuelle s’élèvera à CHF 15’823.–

Dans ce cas-ci, l’enfer fiscal n’est pas celui qu’on croit.

Si nous parlions plutôt du revenu disponible. Cette notion est à notre avis plus pertinente.

Dans l’étude du Crédit Suisse datée  de novembre 2008 par Thomas Ruel, Sara Carnazzi et Raphael Schönbächler intitulée Le revenu disponible en Suisse : Où la vie est-elle la moins chère ? :

Sur 26 cantons, le canton du Jura arrive en 10e position pour un revenu disponible supérieur ce qui le place en tête des cantons romands.

Que veut dire revenu disponible et comment le calculer ?

L’étude du Crédit Suisse le détaille comme suit:

 » C’est le revenu brut, soit l’addition des revenus du travail et des rentes, du rendement de la fortune et des revenus de transferts issus des systèmes de redistribution publics.

Les frais fixes liés au(x) logement(s) ne sont toutefois pas pris en compte.

Pour calculer le revenu librement disponible à court terme, il faut donc encore soustraire le coût du logement (location ou propriété) ainsi que les frais accessoires, eau, eaux usées, ordures, électricité et énergie.

Le revenu librement disponible correspond ainsi au montant que les ménages peuvent vraiment affecter à la consommation ou à l’épargne.

La comparaison purement fiscale néglige de fait que dans les régions fiscalement avantageuses, les prix élevés de l’immobilier notamment, effacent en grande partie les économies d’impôts. »

A méditer…

Informations sur les impôts pour les jeunes contribuables :  www.impots-easy.ch